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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 06:28

 

Etre le moule de la terre…


 

 

                                       vue générale


La terre demande aussi d’être présent dans son corps, de maîtriser ses gestes, d’avoir de la coordination. Certaines personnes en manquent. Elles ne sentent pas leurs gestes ni leur force, elles ne comprennent pas ce qu’elles font ou ce qu’elles doivent faire. C’est aussi une histoire de sensation. Par exemple, elles ne sentent pas, en fermant les yeux, quand leur terre est centrée, qu’elle est calme, qu’elle tourne droit, qu’elle est rassemblée au centre du tour, c’est difficile à expliquer… Cela fait partie des choses qu’on ne peut pas apprendre à quelqu’un, il doit le sentir lui-même. Pour les personnes qui ne sentent pas bien leur corps, il est difficile de travailler la terre.

 

Pour centrer la terre, il faut bloquer sa respiration et toutes ses articulations, les épaules, le coude, les poignets et les doigts. Etre immobile de partout, et penser que c’est toi qui donnes la forme à la terre. Ne pas oublier que la terre s’échappe dès qu’elle peut. C’est une matière souple qui s’écarte si la forme est large et se resserre quand la forme est serrée.. Tu dois avoir une forme rigide, être son moule en quelque sorte…

 

Ensuite, pour les autres gestes, tout ton corps doit être immobile sauf tes poignets. Ce sont tes poignets qui donnent le mouvement et tes doigts qui donnent la forme. Au début, on est soit tout mou, soit tout dur, c’est normal. Chaque activité forme le corps à sa façon. Et le corps forme la matière que tu travailles. C’est vrai pour le bois, le métal, la pierre…

 

On commence donc par tourner 400g, c’est déjà beaucoup, tu l’as bien compris en le faisant toi-même. Avec 400g, on apprend les cinq gestes de base sans trop se décourager. Puis, petit à petit, on maîtrise la force de ses gestes. Ni trop, ni trop peu, au bon moment, au bon endroit. Si vous serrez la terre trop fort, vous la déchirez. Si vous la serrez sans force, rien ne se passe…

 

Un des principes est d’avoir le plus de surface possible de votre main en contact avec la terre. Vous la sentez mieux. Elle réagit mieux. Un second principe qui rejoint le premier est d’avoir des gestes lents. On ne se rend pas compte qu’il faut de la lenteur dans ses gestes. Il faut faire un grand geste jusqu’au bout et pas des petits qui s’enchaînent. Prendre son temps, le travail de la terre est précis mais pas rapide. Quand vous posez vos mains sur la terre pour commencer un geste et que vous les enlevez pour le finir, il faut bien penser à ne pas le faire trop rapidement. Sinon ça rate. Au début, soit on commence trop fort, soit on finit trop fort. On est content d’y aller, on est content d’y être arrivé, alors on approche ou on enlève ses mains trop vite et tout est à refaire…

 

Cela fait beaucoup à penser au début, mais encore une fois, cela vient avec le temps et l’entraînement…

 

à suivre…

 

 

Nathalie Pouzet et Jean-Jacques Dubernard 

Poterie des Chals, chemin de la poterie, 38150 Roussillon

Tel/fax : 04 74 29 54 40

http://poteriedeschals.free.fr

 

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