Partons du principe que la nature (la source) a mis à la disposition de l’univers les éléments fondamentaux de la vie (les cinq éléments) ainsi que les lois qui les organisent (dont la première de toutes : le yin et le yang)…
Ainsi ont été créés sur des temps très étendus, l’univers, les galaxies, les étoiles, les planètes (dont la terre) et sur terre, la vie végétale puis animale, dont l’homme. L’étude de l’évolution des espèces montre qu’il n’y a pas d’évolution linéaire, ni de répétition à l’identique, ni de retour en arrière, le but de la vie étant de se transformer sans cesse. Ce sont des lois que nous retrouvons dans tous les mondes du monde : la vie céleste, la vie terrestre, le corps humain, la vie de l’homme, le taiji quan… Au cours de l’évolution de notre monde, des milliers d’espèces sont nées puis ont dégénéré ou disparu, tandis que des milliers d’autres se sont développées et ont prospéré, et cela dans un ballet sans fin qui fait changer le monde chaque jour mais dont nous ne mesurons l’amplitude que sur les siècles passés… Une fois encore, nous retrouvons ces lois dans la vie des atomes, des neurones, des sociétés industrielles, des styles de taiji quan…
Cela signifie que les conditions d’une naissance et d’une mort peuvent changer d’un instant à l’autre et peser pas plus lourd qu’un cheveu dans la balance de la vie… Nous aurions pu aussi bien ne jamais voir le jour en tant qu’espèce, de même que la terre aurait pu ne jamais être créée, de même que les étoiles auraient pu ne jamais être formées, l’univers aurait pu ne jamais naître du vide originel… Quelle chance avons-nous d’être vivants ! Cela est si extraordinaire (inquiétant pour certains), qu’à ce jour, nous n’avons pas encore trouvé de planète dans l’univers que nous connaissons, qui ait réuni toutes les conditions propices à la naissance de la vie parmi des millions de combinaisons possibles pour qu’elle n’éclose pas…
Tout cela a été possible parce que LA condition a été réunie au départ :
La nature est sans volonté ni désir, sans espoir ni crainte, sans à-priori ni préjugé, sans jugement, telle la lumière qui éclaire toute chose dans ce monde sans choisir, créant par là-même une ombre à chaque chose… C’est par cette absence de volonté que la nature a l’extraordinaire générosité (amour) de laisser faire la nature des choses… pour se créer elles-mêmes en choisissant ou non de se conformer à ses lois…
Si la nature s’était comportée comme une mère avide de pouvoir et de contrôle, préférant une fille plus qu’un fils, décidant pour tous, récompensant ou punissant sans cesse, jugeant de ce qui est bon ou mauvais, bien ou mal, beau ou laid, quel aurait été notre monde ?
La nature nous laisse la grande liberté de vivre dans la cohérence et l’harmonie (l’union des éléments, la fusion du corps et de l’esprit, la cohérence pensée – parole - action….) ou dans l’incohérence et la dysharmonie qui ont aussi leurs lois (maladies, séparations, conflits…). De cette manière, elle nous permet de faire l’expérience de récolter nous-mêmes les fruits que nous semons nous-mêmes, fruits amers ou savoureux…
Finalement, quoique nous fassions, disions ou pensions, nous n’échappons pas aux lois de la nature ou de notre propre nature, mais à chaque instant de notre vie, nous avons le choix d’en suivre les lois vertueuses ou les lois vicieuses, les bénéfiques ou les néfastes…
Encore faut-il en avoir conscience, ce qui est un autre sujet tout aussi vaste…