Depuis le 29 avril 1948, le premier mai est la fête du travail, une fête internationale pendant laquelle on célèbre les travailleurs (et les autres aussi…) en leur permettant de ne pas travailler et d’être payés quand même (jour férié)…
Le premier mai est célébré dans de nombreux pays du monde, pas toujours en tant que jour férié légal (Chine, Indonésie, Pays-Bas, entre autres). Il est parfois associé à d’autres festivités ou traditions populaires. Au Mexique, dans l’État de Sinaloa, le 1er mai marque la fête de l'été avec la fin de la récolte des tomates et d’autres produits agricoles. Le Japon ne célèbre pas la fête du Travail mais la première semaine de mai, dite semaine dorée, qui donne lieu à des festivités et des jours chômés. Au Royaume-Uni ainsi qu’en Irlande, c’est le premier lundi de mai qui est chômé, permettant ainsi aux salariés de bénéficier chaque année d’un week-end prolongé…
L’histoire politique du premier mai commence en 1880 à Chicago, aux USA, lorsqu’une grève est suivie par 400 000 salariés américains. Le 4 mai qui suit, une manifestation tourne au drame et fait 10 morts, dont plusieurs policiers tués par une bombe. Cinq anarchistes sont condamnés à mort.
En 1889, en hommage aux grévistes de Chicago, le congrès de la IIème Internationale socialiste réuni à Paris décide que chaque 1er mai, une grande manifestation se déroulera dans tous les pays, afin d’obtenir la journée de travail à 8 heures. Est donc votée lune journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail.
En 1920 Lénine fait du 1er mai une journée chômée. Cette décision est peu à peu appliquée dans d'autres pays. Il faut cependant attendre le 24 avril 1941, pendant l'occupation allemande, pour qu’en France, le 1er Mai devienne officiellement un jour chômé (mesure politique destinée à rallier la masse ouvrière au régime de Vichy…). On célèbre alors la Fête du Travail et de la Concorde sociale. En 1948, le 1er mai devient un jour férié et payé.
La fête du premier mai existe depuis bien avant la fête du travail et les grèves de Chicago. Elle existe depuis la nuit des temps… Avant d’être la fête du travail, le premier mai était une fête païenne (paien vient du latin paganus = paysan), et représentait l’un des sabbats majeurs de nos traditions (sabbat vient de l’hébreu schabbat = repos), un jour symbolique fêtant le feu solaire, le retour de la lumière, l’été…
En effet, le premier mai était célébré lors de la première floraison de l'aubépine pour fêter l'été, le printemps étant salué le 1er février. On parlait aussi des festivités de Veille de mai, Roodmas, Cethsamhain, Whitsun or Old Bhealltainn, Bealtinne, Walburga, Eté celte, fête celtique de Beltane ou Beltaine…
« La nuit du 30 avril au 1er mai était parfois, et autrefois, le théâtre de rites étranges. De nombreuses festivités et manifestations étaient organisées à cette occasion dans les campagnes de certaines régions de Scandinavie, d'Allemagne et également dans des villages alsaciens. Surnommée nuit des sorcières ou nuit de Walpurgis, elle donne lieu à des événements inhabituels : regroupement de villageois déguisés qui chantent des airs traditionnels, dînent de repas champêtres organisés autour d'un feu, etc. Ces fêtes marquent symboliquement la fin de la mort et de la stérilité hivernale représentée par les sorcières et le début du retour à la vie, la renaissance du printemps… »
Dans l'antiquité, c'était la date à laquelle les navigateurs reprenaient la mer…
Les Celtes célébraient la Fête de Beltaine le 1er mai. C'était la " fête du feu solaire ". Il s'agissait d'une manifestation de druides pour rendre hommage à la lumière…
Dans la Rome antique, ce jour était l'occasion de vouer un culte à la déesse Flore, déesse des fleurs et des jardins…
Au Moyen Age, Mai était le mois des accordailles…Une journée dédiée à l'Amour. Il était de coutume de se faire coiffer d'une couronne de feuillages et de fleurs et d'en offrir une à la personne aimée. Dans certaines régions de Belgique et de Rhénanie, les écoliers cultivent toujours cette tradition…
Associée à tort à des « fêtes de sorcières », cette célébration de la nature a été transformée par la religion chrétienne, (plus difficilement que les rites hivernaux) puis par la vie politique en fête du travail, puis par la vie tout court en grand week-end prolongé lorsque le hasard du calendrier le permet et dont on a oublié les racines…
Dans tous les cas, c'est l'occasion de réjouissances…
En mai, fait ce qu’il te plaît !
(en apprendre plus sur les feux celtes de Beltane : http://marie.roca.over-blog.com)
